Par Appolinaire D. GNANVI
Résumé
La division sexuée du travail limite souvent l’accès des femmes au opportunités d’emplois liées aux économies en transition, surtout dans le domaine des sciences et de la technologie. Dans le cadre de la territorialisation du secteur agricole, comment se concilient les activités des femmes transformatrices de riz des collectivités locales de l’Atacora avec le processus de protection de l’environnement et de fertilisation du sol ?Le présent article, en se référant à la capitalisation des données de 2012 à 2017 dans les communes de Natitingou, Matéri, Tanguiéta, Boukombé Kouandé et Kérou, tente, sous l’angle de la sociologie des mutations, d’asseoir une analyse multifacteurs de l’étuvage du riz comme une innovation technologique, qui associe la gestion environnementale et l’autonomisation des femmes à travers l’adaptation et l’atténuation au changement climatique. L’on retient que les femmes ont moins accès aux technologies climatiques, à cause de traditions patriarcales ou de moyens financiers, qui limitent l’intégration de projets transformant les relations genre dans les
mécanismes de développement local. Dans cette perspective, la prise en compte des femmes dans les processus déterminant les priorités de financement devient indispensable pour reconnaître et mettre à
l’échelle les savoirs traditionnels, les innovations et les technologies
développés au niveau local.
Mots-clés : Genre, gestion intégrée, transformation du riz,
collectivités territoriales, Atacora
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