Par MLAN Konan Séverin
Résumé
L’idée majeure de cette étude, c’est qu’en Côte d’Ivoire, la culture de
l’hévéa et son expansion donnent lieu d’apprécier l’empirisme de la
chronologie diachronique mais subséquente des paradigmes
« orthodoxe » et adaptatif qui rendent compte des modes de tenures
foncières. Ces paradigmes sont certes de différents postulats, mais
inéluctablement, la pression démographique sur la forêt, en
débouchant sur l’individualisation de sa tenure, favorise sa raréfaction
et l’ouverture au transfert de droits provisoires.
A la fois qualitative et quantitative, l’étude a porté sur la contrainte de
main d’œuvre et de moyens financiers pour créer des vergers d’hévéa,
alors que cette spéculation paraissait le meilleur investissement en
Côte d’Ivoire dans la décennie 2000. La dynamique foncière, induite
par ces deux pratiques de faire-valoir indirect, contribue au
développement agricole, en dépit du caractère hautement conflictuel
de la mise en gage, alors que la littérature sur le foncier rural n’en
attribue qu’aux transferts définitifs de droits portant sur le faire-valoir
direct (vente, don, héritage).
Mots-clés : hévéa, tenure foncière, spéculation, paradigme, faire-valoir.